Retour sur l’expérience québécoise
18 novembre 2019
17h00 à 19h00
Université de Montréal
Pavillon Lionel-Groulx — Carrefour des arts et des sciences
3150 Rue Jean-Brillant / Salle C-3061
Montréal, QC H3T 1N8
Inscription gratuite mais obligatoire
Pour vous inscrire cliquez sur : Eventbrite
Pour information : info@aqec.ca
Description de l’activité
En 2009, une commission parlementaire sur la question de mourir dans la dignité a été créée par la députée Véronique Hivon. Le 5 juin 2014, la Loi concernant les soins de fin de vie, incluant un droit à l’aide médicale à mourir (AMM), sous réserve de répondre à des critères précis, a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec. Suite au jugement de la Cour suprême (Carter c. Canada) en 2015, qui a reconnu l’inconstitutionnalité de certaines dispositions du Code criminel, le Parlement canadien a adopté sa propre loi autorisant l’AMM et le suicide assisté dans des circonstances déterminées. Au Québec, si la Loi concernant les soins de fin de vie est plus restrictive en limitant l’accès à l’AMM uniquement, des dispositions procédurales de la loi fédérale s’appliquent de façon concurrente. En septembre 2019, la Cour supérieure du Québec a quant à elle tranché en faveur de Mme Nicole Gladu et M. Jean Truchon qui contestaient surtout le critère de fin de vie (Québec) et de mort naturelle raisonnablement prévisible (Canada). Des changements s’annoncent donc alors que la Cour a laissé un délai d’un an afin d’ajuster les textes de loi. Le rapport du Groupe d’experts sur l’inaptitude et l’aide médicale à mourir est d’ailleurs attendu.
Cette innovation a été perçue tantôt comme le plus grand mouvement social contemporain, tantôt comme étant à l’origine d’une pente glissante présentant des risques pour les personnes vulnérables. La mise en œuvre de l’aide médicale à mourir ne s’est pas faite sans requérir d’importants changements dans les soins en matière de fin de vie et continue de susciter de nombreux enjeux éthiques pour les professionnels de la santé sur le terrain. Une importante offre de formation a d’ailleurs dû être développée pour tous les acteurs appelés à intervenir dans une demande d’AMM. Les différents milieux ont également dû s’adapter.
La présente conférence vous propose un retour sur l’expérience québécoise en matière d’aide médicale à mourir. À la suite d’une présentation de Me Véronique Hivon, Ad.E., un panel interdisciplinaire initiera une réflexion sur les enjeux éthiques, légaux, sociaux et médicaux que ce soin suscite. Dre Le Thi Nguyen Gia pourra discuter des défis qu’elle rencontre dans sa pratique alors Mme Any Brouillette contribuera à la réflexion éthique. Me Julie Cousineau agira en tant que modératrice afin de faire le pont entre les différentes dimensions abordées durant les discussions.
Conférencière principale : Me Véronique Hivon

Véronique Hivon est diplômée en droit civil et en common law de l’Université McGill, en plus de détenir une maîtrise en analyse et planification de politiques sociales de la London School of Economics and Political Science de Londres. Elle a œuvré comme chercheuse, conseillère politique et avocate, avant d’être élue députée dans Joliette, en 2008, sous la bannière du Parti Québécois. Au sein du gouvernement de Pauline Marois, elle a occupé le poste de ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, où elle a notamment piloté l’important dossier de Mourir dans la dignité. Continuer la lecture de « AIDE MÉDICALE À MOURIR »